Lise V à mon Fifi adoré
2013-01-18 07:26:03 UTC
Je ne crois pas vraiment qu'on puisse aimer ses enfants s'ils ont des défauts qu'on exècre mais peu importe. Moi je dois vivre sans son estime, sans son affection, ou plutôt c'est conditionnel et ça varie tellement selon les heures que je préfère rester éloignée d'elle.
Avez-vous vécu ça? Une mère instable? Sur le plan matériel, elle assurait son rôle de mère en tout cas, le problème est "affectif" enfin autre. Mais quand on ne fait pas ce qu'elle veut elle vous laisse tomber.
Comment puis-je me construire sur ces bases? Puis-je faire abstraction de qui je viens? De l'eau a coulé sous les ponts, j'ai fait ma vie professionnelle, puis je l'ai mise en danger et aujourd'hui je suis dans le gouffre.
Puis-je surmonter l'impression d'être de trop, puis-je trouver que ma présence sur terre se justifie, que je dois me battre pour défendre ma place? Car je vis une contradiction, sans doute due à cette instabilité affective dans laquelle j'ai toujours vécu, sans parler de la jalousie qu'elle éprouvait à l'égard de mes réussites, elle qui pourtant avait réussi professionnellement. Quand j'ai eu des problèmes graves professionnels, après tout le combat notamment intérieur que j'ai mené pour réussir, en tenant quand même le moins de place possible, en gênant le moins autour de moi, j'ai fini par capituler, croire en la fatalité et me dire que j'avais failli mourir enfant, que peut-être je n'aurais jamais dû vivre, que comme le destin s'acharnait je devais arrêter de me battre et laisser les autres me juger et faire de moi une serpillière, ça leur fait tellement plaisir.
Je voudrais inverser ça, j'ai ma place comme tout le monde mais j'ai un sacré handicap moral.